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Aubin Diximus
sculpteur statuaire
Changy
71120 CHAROLLES
FRANCE
contact : diximus@free.fr
Préface de François de Closets
pour plaquette autoéditée par Diximus en 1975
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En ce temps de fuite dans l'abstraction, alors que la création s'éloigne toujours davantage du réel, le sculpteur me rassure. Lui, moi, doit vivre au contact de la matière, de l'envie parfois d'avoir les mains calleuses et de transpirer dans son atelier, moi qui n'éprouve de mon travail que la tension des nerfs et la lourdeur du crâne.

Sans doute en voit-on céder aux facilités de l'époque et rechercher l'effet voire "l'épate" plus que le sens des choses à travers le langage des formes. Diximus n'est pas de cela. Il a longuement appris l'alphabet de la matière : l'apaisement d'une courbe, la présence d'un matériau, l'assurance d'une masse, l'appel d'un déséquilibre, la souffrance des lignes brisées, la réconciliation des structures complémentaires. Il s'est donné cette connaissance dans le travail obscur du compagnonnage qui, par l'exécution des tâches élémentaires, conduit à la véritable maîtrise de l'art.

Il devrait être banal que les écrivains sachent écrire, les peintres peindre et les sculpteurs sculpter. On sait qu'il n'en n'est rien et que la prétention de faire autrement dispense souvent de savoir-faire. La recherche d'une expression nouvelle n'est plus un dépassement mais un remplacement de l'expression traditionnel. L'exigence cède à la facilité et cette originalité sans racine passe avec la mode qui l'a portée.

Pourtant ce dépassement des formes classiques est indispensable. De ce point de vue l'art classique est devenu l'artisanat de base; la recherche du monde contemporain, tant dans le sens que dans le langage, doit le faire en quelque sorte disparaître. Présence invisible mais combien sensible, des siècles de sculpture dans la sculpture de l'instant.

C'est bien ce qui m'a frappé lorsque Diximus m'a pour la première fois, montré sur une œuvre. La période relativement classique tout d'abord, domination de la technique et de la matière. Période riche pourtant car déjà il a su se dégager de l'académisme figé pour saisir l'éphémère du geste, de l'instant, de l'expression. Il sculpte et modèle la glaise avec le coup d'œil, la sûreté de patte et la rapidité du dessinateur saisissant l’attitude en trois coups de crayon.

Mais, rapidement, en dépit de son évidente facilité à donner le réalisme, il s'en va explorer d'autres voies. L'univers de la forme pure l'attire.il s'y engage avec la même détermination et s'enfonce dans les secrets du cube avec le même bonheur qu'il manifestait lorsqu'il figeait dans la glaise la silhouette un instant aperçu d'une paysanne dans les champs.

Le voilà encore qui cherche la réconciliation du volume et de la couleur, union qui fut si longtemps naturelle et que nous avons si légèrement brisée.

De sculpture en sculpture, Diximus cherche après s'être donné les moyens de trouver. Qu'il fasse avec la même richesse son monde polymorphe où le réel épouse à chaque instant l'imaginaire, je le lui souhaite et je me le souhaite.

François de Closets
Les petites et les grandes choses de la vie quotidienne, les personnages  
savoureux que l'on rencontre dans les lieux anodins de nos existences, les  
moments intenses d'amour et d'amitié qui ponctuent les aléas de nos émotions.  
Tout cela peut paraître trop intime, quelque peu grotesque, insignifiant face aux  
grands thèmes traditionnels de l'art.

Mais lorsque le regard de l'artiste s'y pose lui seul peut voir toute l'humanité,  
toute la grandeur que chacun d'entre nous ; au bureau comme dans le métro, à  
la maison comme au spectacle porte en lui. Et si l'art peut l'exprimer dans la  
drôlerie, la dérision, la tendresse, alors il nous faut applaudir au travail  
extraordinaire que réalise le sculpteur Aubin Diximus avec ses bronzes en cire  
perdue qui content, chacun à sa manière, "Métro, boulot, dodo" ; "le Cancre" ;  
"lnterminable attente" ; "Madame propre" ; les choses de la vie, la vie tout  
simplement.

Donner un volume, une épaisseur à tous ceux qui se croient anonymes,  
transcender une société qui pleure d'avoir perdu son âme, tel est le pari plus  
que tenu par Diximus qui sait comme peu d'artistes, faire dire à ses sculptures  
ce que nous ne savons plus exprimer : la beauté dans les petites choses ; le  
bonheur dans les situations incongrues, et puis tout simplement la grandeur de  
vivre. Rares sont les artistes qui, aujourd'hui, regardent notre monde avec  
sérénité, et nous élèvent au rang de muse

                       P. F.
                             Extrait du Who's Who International in Art. Edition 1996-97. Lausanne.

                                                           AUBIN Pierre Pascal dit DIXIMUS

Changy F-71120 Charolles. Tél.: (33) 0385240084. Né le 8 juillet 1941 à Enghien-les-Bains. Nat.: Française. Sf.: Marié à Béatrice née Maillart. Enf.: De cette union sont nés Laetitia le 7 septembre 1967 et Mathias le 15 décembre 1969. Lois.: lecture, promenade. Aa.: Dessin, sculpture en bronze et tôle d'acier, maquette. Form.: Auprès des maîtres Jacques Chevalier et Louis Leygue - Ecole Boulle (Paris, France) de 1958 à 1962, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts (Paris, France) de 1963 à 1969. Tend.: Figuralion Intimisle et narrative, expressionnisme, abstraction géométrique. A.préf.: Jean-Baptiste Corot, Honoré Daumier, Jean-Baptiste Carpeaux, François Pompon. Exp.C.: France: Salon d'Hiver (Paris, 1960). Espagne: Musée des Beaux-Arts (Séville. 1973), Casa de Velazquez (Madrid, 1974), Salons du Collège Universitaire (Alicante, 1974). France: Abbaye Bénédictine (Charlieu, 1989), Galerie les Argonaules (Lyon, 1992), Mairie du IXe Arrondissement (Paris, 1994), Mont de Marsan, Sculptures (Mont de Marsan, 1994). Exp.P.: France: Galerie Barbier-Bourquin (Belfort, 1962), Le Colisée (Roubaix, 1965), Palais Fervac (Saint- Quentin, 1971). Allemagne: Kunstverein (Lingenfeld, 1983). France: Château de Moleron (Vaudebarrier, 1989), Galerie Orbandale (Châlon- sur-Saône, 1990), Musée Baron Martin (Gray, 1991), Espace d'Anglemont (Les Lilas, 1992). Dist. et Récomp.; France: Diplôme de l'Ecole Boulle (Paris, 1962), Médaille d'argent du Conseil Général de la Seine (Le Bourget, 1965), Grand Prix de Rome, Sculpture (Paris, 1967), Prix Fondation Cambacérés de l'Institut de France (Paris, 1967), Diplôme National Supérieur d'Arts Plastiques des Beaux-Arts (Paris, 1969), Pensionnaire artiste à la Casa Velazquez (Paris, 1972), Prix G.Wildenstein de l'Institut de France (Paris, 1974), Prix Frédéric de Carfort de la Fondation de France (Paris, 1992). Acqu.: "Les chemins de la Connaissance", ardoise d'Angers, par la Ville (1970, Enghien-les-Bains, France), "L'Escargot", tôle polychromée, par la Ville (1975, Soissons, France), "Famille" granit de Navacerrada, par la Ville (1975, Crépy-en-Valois, France), "Correspondance", tôle polychromée, par la Ville (1976, Compiègne, France), "Complémentarité", pierre de Caravaca, par la Ville (1976, Breteuil-sur-Noye, France). Ass.: France: Sociétaire de la Section Artistique de l'Association Casa de Velazquez depuis 1975. Vis.: Au domicile de l'artiste. Galerie Samagra, Paris. Val.: (FF) 3'000 pour un Bronze de 24 cm de hauteur.




Préface de Pascal Fiévet pour le catalogue de l'exposition DIXIMUS SCULPTURES aux Lilas en 1992.
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